Milton H. Erickson

Il est le psychiatre américain (1901 – 1980), qui a réintroduit l’hypnose dans la pratique médicale tant, au début de sa carrière, à l’hôpital, qu’ensuite à son cabinet de psychiatre libéral à Phoenix (Arizona). Internationalement connu, il a développé l’idée et la pratique d’une hypnose naturaliste, commune, de la vie de tous les jours.

L’inconscient éricksonien est un réservoir de savoir

De savoir-faire et de savoir-être, d’apprentissages, de créativité et d’idées nouvelles, puissant acteur d’équilibre et de comportements sains et écologiques pour la personne. C’est notre partie sage. Cette partie avec laquelle nous apprenons à coopérer grâce à l’autohypnose.

Le conscient et l’inconscient coopèrent

Stephen Gilligan, psychothérapeute éricksonien américain, utilise la métaphore d’un cavalier et de son cheval pour parler du couple « conscient-inconscient ».

Le cavalier (le conscient, notre partie réfléchie, celle qui dirige) et son cheval (l’inconscient, notre partie animale, intuitive) voyagent plus vite s’ils voyagent ensemble.

Si vous tirez en permanence sur les rênes de votre cheval ou que vous lui donnez des séries d’ordres sans attendre qu’il réagisse, vous risquez de le rendre confus et de ne pas aller bien loin !

Si seul le cheval commande, vous risquez rapidement de vous retrouver impuissant, les fesses dans l’herbe au détour d’une embardée.

Allez grimper le Squaw Peak

Milton H. Erickson, donnait des missions à ses patients… Pour tester leur motivation à venir en thérapie… Pour initier le changement… Pour introduire un élément bizarre, inhabituel ou simplement étonnant dans un système trop centré sur le problème…

Ces défis pouvaient parfois leur suffire pour trouver une solution à leurs difficultés. Ces métaphores agies (action dans laquelle la personne découvre un sens caché et utile qui lui est propre) sont propices à l’émergence de phénomènes d’autohypnose.

Voici un exemple raconté par sa fille Roxanna Erickson.

Le Squaw Peak est une petite montagne proche de la ville de Phoenix, en Arizona. Son ascension dure environ deux heures pour un marcheur de bonne condition physique. Le climat désertique peut rendre l’exercice particulièrement éprouvant en fonction de la saison et de l’heure de la journée.

En avançant pas après pas, il faut vous arrêter de temps en temps pour respirer… Vous vous demandez pourquoi vous avez accepté de faire ça… Vous vous demandez pourquoi il vous a demandé de passer la moitié de la journée à faire quelque chose de si fatigant… Puis vous pensez…  « Ça va, je suis en forme. Je peux voir toute la ville de Phoenix d’ici… Je peux voir comment la ville est entourée de réserves indiennes… Je peux voir le bord de la ville et le début de la réserve indienne… Quelle chose extraordinaire ! Je peux maintenant réaliser pourquoi les Indiens ont autant d’influence sur les gens de cette ville. Je peux voir la différence entre la façon dont les Blancs vivent et la façon dont les Indiens vivent. »

Et tous ces petits morceaux d’informations nourrissent le changement qui est en vous, nourrissent un changement de perspective.

Et vous réalisez : « Il y a des choses sur la vie auxquelles je n’avais jamais réfléchi, des choses intéressantes, des choses passionnantes… Il y a encore beaucoup de choses à apprendre… »

Découvrir Erickson

Un passionnant recueil d’histoires que le « sage de Phoenix » racontait dans un but thérapeutique à ses patients.

L’extraordinaire thérapeute que fut Milton Erickson se servait tour à tour de la surprise pour créer un changement, du jeu de mots, de I’humour – et de son talent littéraire. Il renvoyait à ses patients une image d’eux-mêmes riche de possibilités de transformation. Une école hors du commun pour le thérapeute, mais aussi des histoires à lire comme des contes thérapeutiques pour le plaisir du lecteur « profane » .

Sidney Rosen a dirigé le Département des Services psychiatriques du Centre médical de l’Université de New-York. Il a fondé la Société de psychothérapie Ericksonienne de New-York. (NYSEHP)