L’autohypnose est un phénomène naturel.

Elle peut survenir spontanément, dans nos activités de la vie quotidienne, lorsque nous lisons un bon livre ou lors d’un voyage en train. Elle est très ancienne, comme la musique. Elle est ancrée dans nos cultures et notre humanité.

Soudain, vous sortez de votre état de transe, et vous vous demandez où vous êtes. Vous n’avez pas vu le temps s’écouler. C’est à ce moment que vous vous rendez compte que vous venez de passer un petit moment dans un état hypnotique. Le calme du trajet et le bercement des mouvements du train, ont permis à une sorte de rêverie intérieure de s’installer. 

Vous avez peut-être déjà oublié à quoi vous étiez en train de penser. Vous vous sentez agréablement reposé et tranquille. C’est le nom de votre arrêt, prononcé par le contrôleur, au micro du train, qui a donné le signal pour que vous soyez de nouveau bien présent à ce que vous êtes en train de faire. Il vous faut maintenant descendre du train. Vous êtes arrivé à destination.

L’autohypnose n’est pas du sommeil.

L’hypnose est souvent perçue comme un état de sommeil passif où une personne prendrait le contrôle d’une autre pour modifier son esprit. La télévision et le spectacle répandent ces fausses représentations dans un but racoleur et financier évident.

L’étymologie du mot hypnose, qui fait référence à la déesse du sommeil, participe à cette confusion. Sur ce site, nous n’allons pas parler de quelque chose que quelqu’un pourrait vous faire, de l’extérieur, en prenant le pouvoir sur vous. C’est l’autohypnose qui nous intéresse. La façon dont vous allez réussir à apprendre, par vous‑même, à utiliser ce phénomène pour atteindre votre but.

L’autohypnose est un état modifié de conscience.

L’autohypnose est une expérience, à vivre.

Si vous devez décrire ou définir ce qu’est nager avec des mots, vous allez avoir quelques difficultés et bien souvent cela se terminera à la piscine. L’expérience sera alors évidente.

L’autohypnose est une recherche interne.

« L’autohypnose est un processus actif, en cela très différent de la relaxation. »
Roxanna Erickson Klein

  • Résoudre des problèmes
  • Franchir des étapes de la vie
  • Faire des deuils
  • Gérer les symptômes des maladies physiques

« Un paysan de Song rentre le soir chez lui, fatigué, et dit à ses enfants : « Aujourd’hui j’ai bien travaillé, j’ai tiré sur les pousses de mon champs. » Sur quoi ses enfants accourent voir le résultat et tombent, bien entendu, sur un champ dévasté où toutes les pousses sont en train de se dessécher. Et Mencius d’en conclure : il y a deux erreurs dans le monde, l’un est de rechercher directement l’effet (zheng), comme si l’efficacité d’était qu’une question de visée et de volonté – à la fois de projet, de moyens et d’efforts ; l’autre de ne rien faire du tout et de délaisser son champ. Mais, s’il ne faut ni tirer directement sur les pousses, ni renoncer à s’impliquer, que faut-il faire alors, selon Mencius ? Tout paysan le sait, il faut biner au pied de la plante, il faut sarcler. Cela n’a l’air de rien mais l’on touche là ce qui me paraît l’un des traits les plus fins de la pensée chinoise : comment elle réussit à articuler, au point de les faire coïncider l’artificiel et le naturel ; ou comment on doit aider ce qui vient néanmoins tout seul. »

Francois Jullien, Anecdote de Mencius