Les habiletés sociales

Les habiletés sociales permettent d’établir de bonnes relations avec les autres. Pour cela tu as besoin :

  • de bien reconnaître tes émotions et les émotions des autres,
  • de comprendre les codes sociaux,
  • de percevoir que l’autre est différent de toi (théorie de l’esprit).

La reconnaissance des émotions

Tu peux « deviner » les émotions des autres grâce au contexte, à ce qu’ils te disent, et surtout grâce à l’expression de leur corps et de leur visage.

Qu’as-tu envie de proposer à cette personne dont une partie de l’orchestre est sous l’eau ?

NON ! 

OUI !

NON !

NON !

Les codes sociaux

Sur la cour de récréation, dans un magasin ou avec des invités dans ta maison, les relations avec les autres, sont organisées grâce à ce qu’on appelle des codes sociaux. Ce sont des règles qui ne sont pas toujours très clairement exprimées. Tu en apprends certaines avec tes parents comme dire BONJOUR ou MERCI. D’autres ne sont pas vraiment enseignées. On dit qu’elles sont implicites. Tu les apprends en regardant les autres parfois sans t’en rendre compte.

Par exemple dans un orchestre de musique classique, les musiciens sont habillés en noir et blanc -costume pour les hommes, tailleur ou  robe pour les femmes-. L’orchestre joue dans une salle officielle. Les musiciens suivent la partition « à la lettre » et font de nombreuses répétitions avant le concert. L’auditoire est assis dans la pénombre et reste silencieux tout le temps.

Un concert de jazz, peut avoir lieu dans un bar. Les spectateurs assis autour de tables écoutent la musique et discutent entre eux. Les musiciens laissent une belle place à l’improvisation.

Pendant le concert d’une star de la musique française, les spectateurs peuvent être debout tout près de la scène et chanter à tue-tête leur tub préféré !

Certaines personnes sont plus à l’aise que d’autres pour apprendre ces codes sociaux.

La théorie de l’esprit

C’est une compétence qui te permet de te représenter le monde de l’autre, ses besoins, ses envies, ses émotions mais aussi ses objectifs et de te rendre compte qu’il est différent de toi.

Même s’ils se ressemblent ces deux instruments sont différents. Les partitions du violon sont écrites en  clé de Sol et celle du violoncelle en clé de Fa. Si l’un veut aider l’autre à lire ses notes, il doit se rendre compte que la clé est différente. Sinon il se trompe complètement !

Quand nous communiquons, une grande partie de l’information n’est pas exprimée clairement. Il faut souvent lire entre les ligne plutôt que prendre les mots au pied de la lettre. Par exemple si ta maman te dit « Sais-tu où j’ai mis mes chaussons ? » c’est qu’elle a besoin que tu l’aides à les chercher ou que tu les lui apportes ! Pas seulement que tu lui réponde « Oui » ou « Non » !

Homogène ou hétérogène ?

Ton orchestre cérébral, peut être composé de musiciens de même niveau. Ils se connaissent bien et sont habitués à jouer ensemble. On dit que ton fonctionnement est homogène. C’est à dire que tous tes musiciens ont le même niveau de pratique de la musique. Que tous tes musiciens soient très doués ou de niveau moyen, le fait qu’ils soient de niveau homogène et habitués à jouer ensemble est une force. C’est comme une machine bien réglée qui avance à la bonne vitesse.

Il peut arriver que ton orchestre soit composé de plusieurs instruments de niveaux très différents. Certains ont été médaillés d’or en Russie et d’autres viennent juste de recevoir leur premier bon point ! Quand tes musiciens sont de niveau très différent, on dit que ton fonctionnement est hétérogène. Cela peut te freiner ou te rendre la tâche plus difficile comme une machine qui serait moins bien réglée.

Les troubles « dys »

Comme le trouble de l’attention, les troubles « dys » sont d’origine neurologique. Cela veut dire que les personnes qui en souffrent ne font pas « exprès » de se tromper ou de faire des erreurs. Elles subissent les difficultés rencontrées par leur orchestre cérébral.

Il y en a beaucoup qui sont plus ou moins bien connues. Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie… C’est un peu comme si l’instrument cérébral était mal monté.

C’est moins facile de bien jouer !!

La confiance en soi

D’autres éléments agissent sur l’orchestre cérébral. La confiance en soi est un facteur de réussite parfois plus important que le niveau des musiciens du cerveau.

Si tes musiciens ont de bons instruments et un bon niveau en musique mais que de petits diablotins passent dans les rangs de l’orchestre pour les décourager, ils n’oseront pas jouer ou pas assez fort ou seront simplement distraits et ne réussiront pas ce qu’ils ont à faire.

Imagine au contraire que des banderoles d’encouragement sont accrochées partout dans la pièce, qu’on entend des applaudissements comme lorsqu’une équipe de supporters dans un stade se déchaine pour soutenir son équipe. C’est tout de suite plus simple !

Comme la compétence vient avec l’entrainement, quelque soit ton niveau, plus tu t’entraines plus tu réussis. Si tu n’oses pas à cause du diablotin tu as plus de mal à progresser…

Amuse-toi !

Si tu as aimé cette présentation et que tu as envie de retenir les informations importantes, amuse-toi avec les personnages. Cela fera travailler ta mémoire sous différentes formes (visuelles, auditive mais aussi kinesthésique).

Personnalise les musiciens de ton orchestre.

Trouve des coiffures qui reflètent la personnalité de tes musiciens, colorie-les ou dessine le reste de leur corps.

Dessine leur des visages dans différentes situations.

Imagine tes propres représentations des émotions et une façon de mieux les réguler.

Évalue ton niveau de confiance en toi et trouve un moyen pour l’améliorer…

Et surtout… Pour que toutes ces fonctions soient opérationnelles, pense à t’accorder de bonnes nuits de sommeil réparateur !