Une lettre du futur…

Une lettre du futur… à la découverte des thérapies narratives.

Mickael White, thérapeute américain, a développé avec David Epson les thérapies narratives, dans les années 1980. Auteur de plusieurs livres, tout aussi bien à destination du grand public que des professionnels de santé, il développe l’idée de RESISTANCE et d’EXTERNALISATION du/des problèmes qui nous préoccupent, en en faisant récit.

Je vous propose ici un exercice directement inspiré du travail de ce thérapeute : la lettre du FUTUR.

Installez-vous tranquillement dans un endroit où vous aurez plaisir à écrire. Dans votre bureau, sur la table de la cuisine, par terre au coin du feu… Choisissez un endroit de votre logement inspirant pour vous écrire à vous-même. Choisissez une feuille de papier, un crayon, qui vous plaisent, voire pourquoi pas, votre carnet ou journal de cette période de confinement, pour ceux d’entre vous qui tiennent un journal.

Imaginez que vous vous écrivez une lettre, destinée à vous-même, comme si vous rédigiez cette lettre dans 6 mois ou dans un an. Décrivez au début de cette lettre ce qui vous faites désormais dans le futur, là où vous vous trouvez… Puis ce que vous faites, votre activité, votre famille… Décrivez le présent de votre futur… Puis évoquez dans votre lettre la période de confinement, la manière dont vous l’avez traversée, ce qui a été dur, ce que vous avez mis en place pour faire face… Ce que vous avez appris de vous ou de vos proches au cours de cette période. Insistez sur les ressources qu’il vous a fallu déployer et les solutions trouvés… Notez quelque chose dont vous vous servez encore dans le futur, une habitude qui a vraiment changé

Mettez ensuite cette lettre sous enveloppe et gardez-la précieusement afin de la relire plus tard, dans quelques jours ou à la fin de toute cette période.

Vous pouvez faire cette lettre du futur seul ou en famille.

Vous pouvez aussi garder cette technique, si elle vous plait, pour d’autres occasions.

Vous trouverez ci-dessous un exemple destiné à vous inspirer… Bonne écriture !

«  Cher(e) Marnie, je t’écris du chemin côtier qui longe la plage, assise sur le pin parasol, tu sais, celui ou nous nous sommes assis il y a 5 ans pour pique niquer. La mer est magnifique aujourd’hui, un mélange de bleu et de vert unique, auquel se marie parfaitement le bois des cabanes de pêcheur sous ce soleil éclatant…  Jacques est désormais parti vivre dans son appartement pour ces études et de mon coté le travail ne manque pas… C’est agréable de se sentir actif et utile… La semaine dernière, j’ai moins travaillé et cela m’a rappelé la période de confinement de l’année dernière à cause du Covid-19… Je me rappelle comme je m’étais sentie agacée par cette annonce de confinement et l’idée que je ne pourrais plus aller librement me promener comme je le souhaitais. J’ai vraiment du lutter contre l’angoisse que me procurait ce sentiment d’enfermement… Heureusement Jacques révisait ces examens et cela m’aidait de devoir m’occuper de lui. J’aime me sentir utile et pour le coup, c’était vraiment nécessaire de le soutenir. Je suis contente d’avoir réussi à faire ça à cette époque. Je me rappelle que je me levais un peu avant tout le monde à la maison pour avoir le temps de prendre mon petit-déjeuner tranquille avant que tout le monde ne débarque pour s’installer en télétravail ou en école à distance. J’ai encore aujourd’hui conservée cette habitude qui me permet de profiter de la tranquillité de la maison et d’un vrai moment rien que pour moi. Cela a été un changement d’habitude bien profitable ! Le potager que j’avais remis en état à l’époque est toujours luxuriant et là aussi, je suis contente d’avoir réussi à me reconnecter à ma passion du jardinage ! Si tu voyais le jardin aujourd’hui tu serais ravie de tous les efforts fournis. Je t’envoie du courage et de l’audace, fais front, la période sera bientôt terminée !!!

Tendrement,

Marnie »

Isabelle Prévot